Vendredi soir 20H40,
Aude et Vincent regardent Baretta sur
Sérieclub. Vincent pense qu’on
est loin du cinéma, déteste méthodiquement ces séries américaines schématiques
et torchonnes : « c’est bientôt fini ? ». Aude le laisse
ronchonner et s’en fiche, elle a bien compris que le cinéma, mettons depuis la
fin des années 50, est devenu un espace d’éviction, de subordination. La
télévision s’est, dit-elle, depuis ses débuts, affectée la tâche inverse :
donner sa chance à toutes les images. Le public populaire d’autrefois ne s’y
est pas trompé, c’est devant la télévision qu’on le trouve aujourd’hui et plus
devant des images glacées de pellicule moribonde. Aude préfère se taire. Son
couillon d’acolyte ne la fera pas changer d’avis :
« de toute manière il n y a qu’un seul acteur de cinéma, c’est Nicolas Cage, il joue tous les rôles à fond, il se prépare, il ne hiérarchise pas les films. »
« de toute manière il n y a qu’un seul acteur de cinéma, c’est Nicolas Cage, il joue tous les rôles à fond, il se prépare, il ne hiérarchise pas les films. »
Tony Baretta s’est
déguisé en Hell’s Angel pour traquer une bande de motards assassins. La fin est
proche.
Vincent Gasparina
a
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