SALZINSEL is an independent magazine dealing with culture, politics and arts. It includes articles on various themes, events, institutions and artists, but also creative texts, music and visual arts.

Tuesday, February 7, 2012

Je filme tout ou rien, merde.

Vendredi soir 20H40, Aude et Vincent regardent Baretta sur Sérieclub. Vincent pense qu’on est loin du cinéma, déteste méthodiquement ces séries américaines schématiques et torchonnes : « c’est bientôt fini ? ». Aude le laisse ronchonner et s’en fiche, elle a bien compris que le cinéma, mettons depuis la fin des années 50, est devenu un espace d’éviction, de subordination. La télévision s’est, dit-elle, depuis ses débuts, affectée la tâche inverse : donner sa chance à toutes les images. Le public populaire d’autrefois ne s’y est pas trompé, c’est devant la télévision qu’on le trouve aujourd’hui et plus devant des images glacées de pellicule moribonde. Aude préfère se taire. Son couillon d’acolyte ne la fera pas changer d’avis :
« de toute manière il n y a qu’un seul acteur de cinéma, c’est Nicolas Cage, il joue tous les rôles à fond, il se prépare, il ne hiérarchise pas les films. »
Tony Baretta s’est déguisé en Hell’s Angel pour traquer une bande de motards assassins. La fin est proche.





Louis Skorecki, Sur la Télévision, de chapeau melon et bottes de cuir à Mad Men, capricci.

Vincent Gasparina  


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